Le Mené : Pour Gérard Daboudet « Continuer, c’est oui… pour le moment ! »

Être à la tête de la plus vaste commune du département n’est pas forcément simple et loin d’être un long fleuve tranquille. A quelques mois des élections municipales, l’Hebdo a souhaité faire le point sur le mandat de Gérard Daboudet tout en lui demandant ses intentions pour mars 2026.

Six ans, ça passe vite, quel bilan faites vous de votre mandat ?

Passer de 103 élus à 35 n’a pas été chose simple à mettre en œuvre au début du mandat. Cela s’est traduit par une charge aussi lourde qu’avant, portée sur les épaules de beaucoup moins d’élus, très sollicités et attendus dans les diverses commissions, ce qui a pu être épuisant pour certains. Ceci dit, soulignons la belle assiduité de mes colistiers qui s’illustre par un bilan satisfaisant, construit positivement et conjointement avec l’ensemble du personnel de la commune. Sur les 35 élus, seule une démission pour raisons personnelles a été enregistrée.

Concrètement, qu’avez-vous fait ? Que reste t-il à faire ?

Nous avons concrétisé beaucoup plus de choses que ce qui était prévu, avec des investissements d’environ 3.5 millions d’euros tous les ans. Cela a été possible
grâce à la restructuration de la dette qui a permis de faire de belles économies. Il est vrai que le rythme ne sera sans doute pas le même à l’avenir car il faut raison garder. Au niveau de l’endettement de la commune, nous sommes en dessous des sept ans, ce qui reste raisonnable. Pour ce mandat, l’accent a été mis sur les bâtiments, la voirie et les espaces verts.

Quelques projets phares ?

Nous pouvons citer la salle des sports à Collinée, les garderies de St Jacut, St Gouéno et Plessala, la gendarmerie (en cours), sans oublier la rénovation de la salle
Mosaïque, la rue André Gilles, les travaux de l’école de Langourla et à la salle polyvalente, la toiture de l’église du Gouray, le village retraite et la salle des fêtes de Plessala, la salle des fêtes de St Jacut, l’aménagement du commerce « La Boussole » à St Gilles etc..

Beaucoup de maires expriment leur ras le bol et hésitent à briguer un nouveau mandat, qu’en pensez- vous ?

Comme partout, gérer une commune au quotidien peut s’avérer compliqué, notamment la gestion du personnel. Par ailleurs, même en milieu rural, les incivilités ne sont pas rares. Ceci dit, ce qui est épuisant et que je mets en tête de liste, c’est la complexité des procédures actuelles. Pour le moindre projet, les études préalables sont longues et ardues car soumises à des réglementations qui changent sans arrêt et qui nous épuisent. On a parfois des envies d’arrêter car c’est une
grosse pression que l’on mesure difficilement lorsqu’on n’est pas dans la fonction. Je reconnais qu’il a fallu du temps pour que tous comprennent la façon de fonctionner. Pas facile d’imposer sa patte. Cela requiert de la bienveillance couplée à de la discipline envers le personnel et avec les élus et il faut s’affirmer à un moment ou un autre. Si on parvient à construire un dialogue positif, on s’y retrouve.

Si vous deviez vous définir en un seul adjectif, quel serait-il ?

Bienveillant, je pense.

2026, c’est demain, quels sont vos projets ? Avez-vous déjà décidé de vous représenter ?

Pour l’instant, j’ai cette ambition. Il faut toutefois prendre en compte le fait que la future équipe sera sans doute encore réduite réglementairement à 29 au lieu de 35 (à confirmer). Il y aura donc forcément un renouvellement.

Un dernier commentaire ?

On a créé la commune nouvelle avec une équipe et aujourd’hui on l’a confortée. Demain, il faudra la projeter vers l’avenir et la pérenniser. L’idée est de continuer à porter ce beau projet, idéalement avec une équipe déjà aguerrie.