Broons : Une exposition sur les plantes de l’Antiquité pour le collège

Les élèves du collège Jean Monnet ont travaillé sur un projet sur les plantes de l’Antiquité avec leur professeure de latin Virginie Omnès.

On n’y perd pas son latin, ça c’est sûr. Quand on a Virginie Omnès comme professeure de latin et de français, on ne perd pas son temps non plus. Si on demande aux élèves latinistes comment il se fait qu’ils soient si nombreux, la réponse fuse : « C’est la prof qui nous donne vraiment envie d’y aller. Elle fait plein de choses intéressantes. Ça motive », lancent plusieurs élèves de cette classe de quatrième qui a travaillé sur les plantes de l’Antiquité. Une classe de troisième a aussi participé à ce projet. « Les troisièmes ont surtout travaillé sur l’étymologie tandis que les quatrième ont mené des recherches sur les plantes elles-mêmes », précise l’enseignante.

L’étude des plantes

Basilic, bleuet, mélisse, myrrhe, sauge, sureau et des dizaines d’autres plantes ont été passées au crible. « On en connaissait certaines d’avance, comme le basilic
ou la menthe mais on ne savait pas quelles étaient leurs propriétés ni d’où venait leur nom », reconnaissent quelques élèves. Désormais ils savent que lavande,
ça vient du latin lavare (laver) car cette plante servait déjà à parfumer les lessives. Ils savent aussi que calendula (le souci) ça veut dire « qui fuit le soleil ». Ils expliquent encore que pendant les cours, ils ont réalisé un dixit qui est un carnet où sont noté les données importantes de travail. Ce projet leur a permis de revisiter le latin de façon concrète, vivante, utile sans avoir à répéter inlassablement des déclinaisons même si rosa rosa rosam rosae… ça parle aussi d’une plante.

Et quel meilleur lieu pour exposer ce travail sur les plantes qu’une pharmacie ? En vitrine ou dans un petit coin de l’officine située sur la place Du Guesclin, chacun pourra admirer ce travail fort pédagogique. Et comme on était presque au moment de l’élection du pape, on a évoqué aussi la locution « habemus papam » et fait une rapide leçon de latin en s’amusant de journalistes de télévision qui n’avaient pas très bien su traduire l’expression. Prochainement, les mêmes élèves travailleront sur l’alphabet grec car « faire du latin c’est faire l’équilibre entre les langues et les cultures de l’Antiquité », assure Virginie Omnès.