L’activité d’audioprothésiste, comme bien d’autres, n’échappe pas à la fraude et au détournement des lois et règlements. Anne Rouault et Sorenza Lucas de Sonance Audition ont souhaité apporter quelques éclaircissements à ce sujet.

« Depuis quelque temps, on entend beaucoup parler, dans les médias, de fraudes et c’est vrai qu’il y en a. Le risque, c’est de mettre tout le monde dans le même panier et c’est dommage », explique Anne Rouault. Elle insiste sur le fait que pour exercer le métier, il faut obligatoirement avoir obtenu un diplôme d’État. Il doit être affiché sur le lieu d’exercice.

Lors d’un premier appareillage, « il faut obligatoirement avoir l’aval d’un ORL. Ensuite et seulement ensuite, le généraliste peut s’occuper du renouvellement. On ne peut pas se faire appareiller sans ordonnance médicale de même que se faire appareiller dans un camion qui passe de village en village ou bien à domicile est strictement interdit. Ceux qui pratiquent de cette façon ne sont pas en règle. La pose d’un appareil doit se faire dans une cabine et des locaux calibrés et certifiés. », assurent encore les deux audioprothésistes.

Des commentaires à en perdre les oreilles

Les commentaires qui circulent régulièrement à propos des appareils auditifs concernent souvent le prix de ces équipements que certains considèrent comme exagérés. « Ça n’est pas le cas quand le prix comprend tous les réglages les suivis, les rendez-vous d’entretien et tout ce qui concerne l’usage et le fonctionnement de l’appareil. On ne peut pas vendre un appareil et laisser la personne se débrouiller toute seule avec. Et pour prouver que tout ça a bien été fait, on doit passer la carte vitale pour que soient inscrits les passages des patients. Nous notons tous les appels ou les messages que nous adressons à nos patients. Ensuite, une fois qu’ils sont prévenus, bien entendu, c’est à eux de venir », disent encore Anne et Sorenza.

Et enfin, elles insistent sur le fait que les audioprothésistes doivent suivre régulièrement des formations afin de garder la validité de leur diplôme. Un souhait ? Que ces informations ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd !

La suite est à retrouver dans l’Hebdo de la semaine.