Certains la connaissent en tant que professeure de line dance au club de gym d’Eréac ou dans son association Feeling dance, mais la danseuse est également double championne internationale de sa catégorie. Découvrez sa passion.
Au départ, c’était juste pour le plaisir. « C’était le rendez-vous du mercredi soir. » Sandrine découvre la danse country presque par hasard, simplement pour passer du temps avec sa mère. « Nous sommes très proches, sourit-elle, c’est elle qui m’a initiée à la line dance. » Les bottes claquent sur le parquet pour s’amuser. Quand l’association communale ferme ses portes, Sandrine ne veut pas s’arrêter là. « Quand je fais quelque chose, je le fais jusqu’au bout. » Elle rejoint alors une école de line dance à Plérin. Elle y affine sa technique et découvre une autre facette de la discipline : la transmission. En 2013, elle crée sa propre association à Lamballe, avec celle qui l’a initiée : sa mère. Ensemble, elles fondent Feeling Dance.
Infatigable et amoureuse de sport, Sandrine explore ensuite de nouveaux horizons. Elle se lance dans le fitness, passe son diplôme de coach, et exerce. « Mon métier me passionnait. J’ai arrêté de danser six ans pour m’y consacrer pleinement. »
Du parquet au podium
Après une blessure, Sandrine doit mettre un terme à sa carrière de coach. « J’étais au plus bas ». C’est la danse qui la remet sur pied. Elle y revient petit à petit, s’éloignant de la country pour explorer d’autres univers musicaux à travers la line dance. En 2023, elle se lance un nouveau défi : la compétition. « J’y ai pris goût », sourit-elle. Après quelques tentatives au niveau national, elle s’attaque aux compétitions internationales. En mai 2023, elle remporte le championnat d’Europe. Quelques mois plus tard, elle décroche le titre de championne du monde à Barcelone. Et en 2024, elle réitère l’exploit avec une deuxième couronne mondiale.
Ces concours l’amènent à beaucoup voyager : l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne… Un rythme qu’elle savoure. « Je découvre et je ne m’ennuie jamais. » La danse est devenue bien plus qu’une passion : une véritable aventure.
Transmission et passion
Quand elle décide de retourner dans l’association avec sa mère, c’est comme une évidence. « Je ne pouvais pas le faire sans elle. » C’est là, au contact des élèves, qu’elle découvre réellement l’enseignement. Et elle y prend goût. « J’enseigne une danse et les élèves prennent du plaisir. Ils doivent être libres d’exprimer leur mouvement comme ils le veulent. » Pour elle, pas question de contraindre les corps : la danse country est d’abord une affaire de plaisir, de liberté, et de bonne humeur. Sandrine applique également ses valeurs au club de gym d’Eréac, où elle anime des cours.
Ce goût pour la transmission ne l’a jamais éloignée de sa propre passion. Sandrine reste avant tout une danseuse passionnée. Son métier l’amène à croiser des chorégraphes qu’elle admire. Elle se souvient encore, émue, d’un week-end à Paris où elle a pu les rencontrer. « J’étais comme une enfant. Je souriais et j’ai même pleuré. Pour une danseuse, c’est quelque chose de les voir. Je danse sur leurs pas. » Entre enseignement et pratique, Sandrine avance, toujours animée par l’énergie du début.
La suite est à retrouver dans l’Hebdo de la semaine.