A l’heure où le budget de la France n’est toujours pas voté, Paul Molac, député de la circonscription de Ploërmel dans le Morbihan et conseiller régional, a voulu rassurer lors des cérémonies des vœux à Mauron et Saint-Brieuc de Mauron.
« Ce qui a dû vous inquiéter un peu ce sont les changements à l’assemblée nationale. Sachez que ça n’a jamais été très simple à l’assemblée nationale. La dissolution au départ, le manque de la majorité, le gouvernement censuré », énumère le député, élu quatre fois depuis 2012. « Il ne faut pas vous inquiéter les pensions de retraite seront payées, les fonctionnaires seront payés et ce que doit l’État sera versé, les impôts seront aussi toujours prélevés », rassure le député de la 4e circonscription qui toutefois avoue être « mécontent » de cette situation. « Il me semble qu’il aurait été plus simple de se mettre d’accord sur un gouvernement, ensuite voir le nombre des députés qui acceptent et enfin constituer ce gouvernement. Hélas, on fait l’inverse : on fait un gouvernement d’abord et puis on essaie de mettre tout le monde d’accord ».
Vite, un budget
A présent, Paul Molac souhaite qu’un budget soit voté « sinon on va avoir quelques difficultés. Je pense qu’on va y arriver même si nous sommes dans une certaine incertitude » poursuit le député qui n’avait pas voté la censure du gouvernement de Michel Barnier. « Ce n’est pas parce que j’étais d’accord avec lui mais je ne voyais pas de suite logique avec une autre majorité. Et c’est un peu problème en France où on vote les mentions de censure sans être obligé de proposer une majorité de rechange ».
Vite, un esprit de concorde
Paul Molac évoque aussi le Conseil régional de Bretagne, présidé par Loïg Chesnais-Girard. Il assure qu’au Conseil régional la façon de travailler n’est pas la même qu’à l’Assemblée nationale. « Quand Loïg Chesnais-Girard a été élu en 2021, il avait 40 conseillers régionaux dans sa majorité et 43 qui étaient hors sa majorité, mais les budgets ont été tout de même été votés ces dernières années par l’abstention d’un groupe politique. A présent, le gouvernement nous demande de faire une économie de 56 millions d’euros sur le budget de 2025. Nous avons voté ce budget avec 45 votes pour, et une dizaine d’abstentions. Comme quoi, il y a des méthodes de travail avec l’humilité, le dialogue et la volonté d’arranger les contraires. »
Paul Molac, conseiller régional depuis 2015, espère enfin « que l’esprit de concorde, l’esprit breton réussisse à gagner à l’assemblée nationale ».