Dans sa déclaration de politique générale, François Bayrou a indiqué vouloir « revaloriser le travail ». L’occasion idéale pour Corentin Le Fur, député de la circonscription Lamballe-Loudéac dans les Côtes d’Armor, de déposer une proposition de loi en faveur de la France qui travaille. Cette dernière vient d’être adoptée en commission des finances ce mercredi 29 janvier 2025.
Depuis son investiture, Corentin Le Fur clame haut et fort que le travail doit payer, « plus que les revenus de l’assistance. » Il estime qu’en quelques années, « nous sommes passés du travailler plus pour gagner plus, au travailler plus pour payer plus ! Il est temps d’inverser cette tendance en rémunérant mieux ceux qui bossent. » Il avait demandé au premier ministre lors des questions au gouvernement de prendre des mesures fortes « pour soutenir les bosseurs du quotidien » tout en rappelant que « la solidarité est une nécessité, mais qu’elle ne doit pas être dévoyée par l’assistanat. »
Sortir les heures supplémentaires du calcul du revenu fiscal de référence
« Pour que travailler plus ne soit plus synonyme de payer plus », le député a donc déposé une proposition de loi « visant à sortir les heures supplémentaires du calcul du revenu fiscal de référence car c’est lui qui conditionne l’accès aux aides, et détermine le prix de certains services. Il est injuste que ceux qui font l’effort de travailler plus n’aient le droit à rien, sous prétexte qu’ils travaillent. » » A l’heure actuelle, trop de gens, parce qu’ils ont travaillé un peu plus, sont par exemple privés d’aide à la rénovation énergétique ou de bourses scolaires. Je me bats pour sortir de ce cercle vicieux » insiste le député des Côtes d’Armor.
Adoptée en commission des finances
Ce mercredi 29 janvier, la proposition de loi de Corentin Le Fur a été adoptée « à une large majorité en commission des finances de l’assemblée nationale. C’est une première étape encourageante, il faut maintenant que le texte soit adopté en séance le 6 février. »
Le député rappelle que “38% des salariés font des heures supplémentaires. Et ces 38% sont majoritairement des ouvriers et des employés avec des salaires modestes. Leur investissement doit être reconnu et valorisé, pas faire l’objet d’une fiscalité qui ne dit pas son nom!”