Le 7 janvier célèbre le triste anniversaire de l’attentat de Charlie Hebdo, à Paris. Une décennie plus tard, les journalistes et la France se souviennent de cette violence au nom de la liberté d’expression.
Mercredi 7 janvier 2015, une journée en apparence comme les autres. Du moins jusqu’à 11 h 25. Les frères Kouachi arrivent devant les locaux du siège de Charlie Hebdo. Ils entrent et tuent une première personne : Frédéric Boisseau, responsable d’une prestation de maintenance. 11 h 33, ils arrivent dans un bureau où se tenait une conférence de rédaction. Ils tirent, touchent et tuent Cabu, Elsa Cayat, Charb, Bernard Maris, Tignous, Honoré, Wolinski, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, du policier Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro. Douze personnes succomberont à cet acte de barbarie.
Rire, mais pas au prix de mourir
Charlie Hebdo, journal satirique, aime rire, dénoncer et nous faire réfléchir sur des thèmes d’actualité. La liberté d’expression, c’est lui, c’est ce qu’il prône. Mais ce jour-là, on lui interdit.
Un dessin ne peut prendre la vie d’innocents. Les frères Kouachi en avaient décidé autrement. Il fallait venger une représentation fausse et outrancière de leur prophète. Le rire a été le prix pour mourir.
Je suis Charlie
Plus qu’une simple phrase, ce slogan résonne dans la tête des Français. Journalistes, lecteurs du canard ou simples citoyens, cet attentat a touché tout un pays. Perçu comme une attaque à nos valeurs et à nos libertés, 10 ans plus tard la plaie reste ouverte.
10 ans plus tard, notre rédaction se souvient de la perte de ces confrères. L’assaut a débuté dans une salle de réunion et deux jours plus tard, le 9 janvier, les terroristes ont pris en otage des employés d’une imprimerie. L’écho des événements était personnel. Une décennie plus tard, nous réitérons nos propos : « Nous sommes Charlie. »