Le mardi 6 août dernier vers 8h, un incendie se déclarait dans la cage d’escalier de l’ancien séminaire à Saint Méen le Grand. Un bâtiment qui abritait 39 logements gérés par le bailleur social Espacil Habitat et dont le feu a détruit la toiture et provoqué d’importants dégâts. Depuis, des associations sont intervenues au service des sinistrés.
« Le bâtiment ne sera pas réintégré avant des années, vu les dégâts et l’ampleur des travaux qu’il va falloir réaliser » déclarait alors Pierre Guitton le maire. Aucune victime n’était à déplorer et le sinistre donnait lieu à des élans de solidarité notables. En pleine période estivale, il n’était pas toujours facile de trouver des interlocuteurs. Deux des familles ont immédiatement fait appel à Amal, présidente du CIFE (Centre d’Informations pour les Familles Étrangères) à Montfort sur Meu.
Après un accueil de 2 nuits dans un gymnase mis à disposition par la mairie, puis à l’hôtel ou à la communauté des sœurs de l’Immaculée Conception, le bailleur social a pris en charge de reloger les foyers. Amal de son côté a fait appel à son réseau d’associations solidaires et militantes du secteur (Seb 35, ColocaTerre, les Restos du cœur, Lou débarasse ou encore le SPAR) pour trouver du mobilier en urgence. Les familles n’ayant plus accès, pour des raisons de sécurité, à leur logement se sont retrouvées démunies et sans leurs papiers administratifs. Malgré l’arrêté de péril de la mairie qui permet l’accès à un fond d’urgence avec les assurances, tous les foyers n’ont pas bénéficié de cette aide.
Une solidarité spontanée
Amal aidée par Karine, Gwénaëla et Michèle, au volant de 2 camions ont joué les déménageuses et ont collecté matelas, sommiers, tables et autres chaises. « Les gens étaient très touchés, on a été surpris de cette solidarité spontanée. De deux familles au départ, nous avons pu venir en aide à 14 familles car les gens avaient envie de participer à la chaîne de solidarité » déclare Karine, bénévole au CIFE et à Seb 35, qui s’est occupée de la logistique.
Le Centre départemental d’action sociale a particulièrement apprécié cette aide associative. « La situation était très anxiogène, ensuite la rentrée scolaire approchant, il fallait aider à la rescolarisation des enfants. Il n’y a pas eu de cellules psychologiques de mises en place donc avec notre expérience et notre sensibilité, c’est logique, on s’est retrouvé dans cette démarche. Le CDAS a été transparent avec nous, c’est bien » conclut Karine.
Fin septembre, 70 % des familles sinistrées de l’ancien séminaire mévennais étaient relogées.