A Iffendic, Nicolas court en sandales
Depuis deux ans, l'iffendicois Nicolas Angermuller est un adepte de la course minimaliste. Il court en sandales.

Depuis deux ans, l’iffendicois Nicolas Angermuller est un adepte de  la course minimaliste. Et pourtant, quand il a commencé tout collégien qu’il était dans sa Lorraine natale, ce sont bien des chaussures classiques qu’il avait aux pieds et pas des sandales. Mais après plus de 15 ans et  moult courses, « la quête de la chaussure parfaite me gênait » explique-t-il et  conscience écologique aidant (Nicolas était par ailleurs ingénieur dans les énergies renouvelables), il commence à s’intéresser à la course minimaliste.

« Il y avait également un intérêt physique car le corps est capable de courir pieds nus. Mais cela demande de réapprendre à courir pour revenir à une foulée naturelle. Avec des chaussures, on a tendance à attaquer plutôt avec le talon, ce qui veut dire qu’il n’y a pas de compensations des impacts au sol qui peuvent remonter jusque dans le dos. Alors qu’avec les sandales, on est plus sur l’avant du pied, la pose du pied au sol est plus douce et on utilise l’effet ressort de nos jambes comme  protection. »

Des records en sandales

Ses records personnels, c’est en sandales qu’il les a battus. Au marathon de Paris en avril dernier, il a fait un temps de 2’39 contre 2’46 en 2018 en chaussures. Toutefois, pour passer de l’une à l’autre, il a fallu 9 mois et un entraînement persévérant. « De 10 kms par jour, je suis passé à 500 mètres. J’ai pris le temps de renforcer mes tendons et mes muscles sous le pied. La progressivité est le maître-mot et à aucun moment, je me suis blessé. Je me suis d’abord focalisé sur le bien-être et le plaisir puis les performances sont revenues, au bout de 9 mois, j’ai retrouvé mes 10 kms quotidien » sourit-il.

Le 8 septembre dernier, Nicolas s’est lancé un défi personnel, faire le GR1, le grand tour de Paris en partant de la porte Maillot (580 kms) en 7 jours, avec bivouac sur le dos (7 kg), en sandales toujours. « Ce n’était pas juste un défi physique, je voulais aussi transmettre des messages alliant sport et écologie. Par exemple, le GR1 passe par 57 gares directement reliées à Paris. Des coureurs m’ont rejoint  en transport en commun sans utiliser la voiture ». Tout au long de son périple, il a pris le temps de faire des vidéos pour partager ses valeurs d’éco-aventure. Les nombreux retours positifs l’ont encouragé mais une gêne au pied l’a finalement  contraint à l’abandon au bout de 4 jours et 320 kms.

2 marathons par jour pendant 4 jours

Toutefois, ce challenge reste une réussite pour lui « les rencontres avec les coureurs, la découverte de la forêt de l’Oise, impressionnante. On ne s’imagine pas être aussi perdu en pleine nature à même pas 20 kms de Paris ». C’est aussi l’occasion de premiers passages à la radio (RTL, Fun radio, radio Laser) et surtout de réaliser son kilométrage le plus important, l’équivalent de 2 marathons par jour pendant 4 jours ! Et ce malgré une météo très médiocre et cette blessure due à la répétition de l’effort qui a créé une inflammation sur le dessus du pied. « J’ai préféré m’arrêter avant d’arriver à la blessure. Aucun challenge ne mérite d’endommager sa santé. Et puis des défis, il y en aura d’autres, dès 2025 » dit-il avec malice.

Ce digne représentant d’une marque de « sandales fabriquées en Europe » peut affirmer et ses résultats le montrent, que la course en sandales permet une meilleure récupération « le corps subit moins les impacts grâce à l’économie de course » explique-t-il. Pour preuve, en avril dernier, après le marathon de Paris, il a enchaîné avec l’Apirun Tour à Liffré où il a couru 120 kms et fait le meilleur temps de la course et le 1er mai, il était sur la course du muguet.

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