Les sorties d’été de l’association Daoudour sont réellement destinées à tous. À ceux qui connaissent déjà un peu le patrimoine mais veulent en savoir un peu plus, à ceux qui en ignorent tout et ont envie de le découvrir, aux amateurs des petites histoires de la grande histoire et de petites perles insolites. Les deux sorties de cet été en ont encore été la preuve.
Ces deux balades ont fait le plein. Premier arrêt sur le site de Brondineuf, un lieu magnifique, rempli d’histoire, d’anecdotes et de vestiges de l’ancien temps. Aux manettes historiques, Michel Lescouët, qui, avec sa mémoire prodigieuse des dates, faits et gestes de nos ancêtres, promène ses auditeurs d’un siècle à l’autre. « Ici, c’était le siège de la seigneurie de Brondineuf tandis qu’au pont du Château, c’était celui de la seigneurie de la Motte Broons », dit-il. Et de rappeler que le château de Brondineuf fut démoli dans les années 30 et le domaine vendu en deux parties. Et comme souvent, ce château démoli servit de carrière pour aller construire de riches demeures sur Broons.
Jusqu’au précambrien
Ensuite, une longue halte sur Lanrelas. Au cours de cette station, les promeneurs vont avoir l’occasion de remonter encore plus loin dans le temps puisqu’ils font un retour vers le précambrien, il y a plus de 750 millions d’années. En compagnie d’Yves Lemoine, maire de la commune, le groupe va sur le site des Aulnais. « Ici, tout contre ce gros rocher, il y avait autrefois une maison, juste au-dessus du niveau de la Rance qui coule en bas », indique le maire. Et Michel Lescouët d’expliquer qu’ici, la roche n’est pas du granit « mais de la diorite, l’une des roches les plus dures au monde ».
C’est aussi l’occasion de remettre en question quelques légendes bien ancrées. La grosse roche appelée de nos jours la roche du Géant s’appelait autrefois la roche au Diable. Mais avec leur habitude de tout corriger, les curés en ont fait la roche du Géant parce que le diable n’était pas très catholique. Quant aux roches supposées avoir été le siège de sacrifices humains avec leurs cavités destinées à recueillir le sang des sacrifiés, on demande à voir. Mais, « j’ai entendu dire que ces cavités ne sont jamais complètement à sec. Il y aurait toujours de l’eau même par temps de sécheresse », raconte Yves Lemoine. Les sceptiques pourront prendre le temps d’aller vérifier cette assertion de façon régulière durant l’été. Une autre halte a eu lieu à la piscine, où le groupe a été accueilli par Antoine Leclerc, le maître nageur de l’été.
Le Béruchet encore au nid
Après ces balades qui demandant un gros travail, les bénévoles ont encore quelques rendez-vous pour les temps à venir. La nouvelle revue Le Béruchet doit sortir bientôt du nid. Le dossier central sera consacré à l’ancien collège de Broons. Les articles sur les communes concerneront : la léproserie de Sévignac, les croix sur Rouillac, le drame du Menu-Bois sur Trémeur, Le Chêne de la Liberté (2) sur Mégrit, 1914-1918 en chiffres pour Éréac, le château de Bransihan à Lanrelas, l’école à Trédias.
Enfin, pour les journées du patrimoine des samedi 21 et dimanche 22 septembre, un immense coup de projecteur sera donné sur l’ancien collège Jean Monnet de Broons et Daoudour sera l’un des partenaires de ce grand week-end de mémoire avant que commence la déconstruction de ce collège.