Plumaugat : À la rencontre de deux collectionneurs avant le festival des battages

Le festival des battages aura lieu ce dimanche 18 août. En attendant, l’Hebdomadaire d’Armor vous propose de partir à la rencontre de deux collectionneurs passionnés, Yves Chevalier et Loïc Belnard. 

Le premier, Yves Chevalier, a 74 ans.  Il collectionne des fers à repasser depuis des années. Et quand on lui demande d’où lui vient cette passion, il répond que « c’est un peu par hasard que je me suis mis à collectionner des fers à repasser, une opportunité puis je me suis pris de passion pour ces vieux fers». Au fil des années, il a réussi à accumuler plus de 130 pièces aussi différentes que des fers « à coque », des fers « à glacer » des fers « à tuyauter » et d’origines aussi diverses que des fers « belges », « anglais » ou « polonais » et même « kabyle ». Il possède, par exemple, une pièce très ancienne, puisqu’elle date de 1870, tout droit sortie des usines Godin, la « Familistère de Guise », une repasseuse. En fait, il s’agit d’un poêle permettant de chauffer les fers à repasser. Un objet unique. Et pour agrémenter sa collection, il passe ses week-end dans les vide-greniers, les braderies et surtout, ajoute-t-il, «via  le bouche à oreille qui fonctionne ».

Ses  enfants participent aussi aux recherches, toujours attentifs à la pièce rare, celle qui manque pour compléter la collection. Pour ce plumaugatais de naissance, exposer au festival des battages est une vraie fierté et pourquoi pas à cette occasion, quelqu’un ne lui proposera-t-il pas d’acquérir un fer à gaufrer, la pièce qui lui manque aujourd’hui. Des dizaines de fers sont étalés sur la table du séjour et Yves Chevalier connaît leur histoire à tous. « Celui-ci, dit-il, est un fer issu d’une forge de village, ce sont ensuite les fabrications dans les usines du nord de la France qui ont fait leur essor ». A ses côtés, lors du festival des battages, le 18 août, un autre collectionneur présentera plus de 400 moulins à café ou encore, cet autre qui exposera environ 250 dés à coudre.

Des fers aux moteurs….

Pas très loin, à l’extérieur, un autre passionné, Loïc Belnard, présentera sa collection de moteurs fixes, autrement appelés moteurs stationnaires. Ces moteurs servaient aux charrons, aux boulangers ou à quelques autres corps de métiers ; on les retrouvait aussi dans les fermes souvent partagés entre plusieurs exploitations. « Ils servaient à entraîner les outils mécaniques, les machines outils et juste avant leur apparition, c’était encore l’époque des machines à vapeur » précise Loïc Belnard. Les premiers moteurs de ce type apparaissent dans la seconde moitié du XIXème siècle et notre collectionneur en possède un qui a plus de 100 ans, « il date de 1913 ! ».

Et, ce qui lui plaît le plus dans sa passion, précise-t-il, « c’est d‘acheter des moteurs pour les réparer et les remettre en service. Ce qui m’intéresse, c’est la mécanique agricole ». Voilà déjà plus de 25 ans que cette passion l’anime :  « elle a débuté par un moteur de type Bernard R3 qui traînait sous un hangar depuis plus de vingt ans ». Aujourd’hui, sa collection se monte à une cinquantaine de modèles, « pas tous encore en état de fonctionner ». Et, une vingtaine seront exposés à la prochain festival des battages qui se déroulera le dimanche 18 août.