À Gaël, la fermeture définitive d’Easydis se dessine

L’activité a drastiquement diminué sur le site de Gaël et sa fermeture est prévue en fin d’année. Les organisations syndicales négocient actuellement le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) depuis le siège de Saint-Étienne.

Easydis se vide petit à petit de ses salariés, la fin de son existence ne semble être plus qu’une question de temps. Depuis quelques semaines, l’activité a drastiquement diminué pour les 185 employés. Le site d’Ille-et-Vilaine ne s’occupe plus de la gestion et du transport des marchandises pour les magasins de proximité du groupe Casino (Franprix, Vival, le Petit Casino) en région Bretagne. « Les organisations syndicales ont obtenu le fini-parti. Les salariés ne viennent travailler que pour quelques heures, et ils sont payés comme s’ils avaient effectué une journée de travail entière », explique Valérie Robert, déléguée syndicale pour Force Ouvrière (FO).

Le moral est au plus bas d’autant que la perspective d’un repreneur se fait de plus en plus rare. Pour rappel, Gaël fait partie des quatre entrepôts d’Easydis (avec Limoges, Toulon et Besançon) menacés de fermeture définitive. « Les salariés ne se parlent pas beaucoup entre eux. Ils ont envie que la situation se finisse au plus tôt. Venir travailler que pour 2 ou 3 heures, c’est dur psychologiquement. »

Des départs anticipés ?

Le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), qui doit fixer les conditions de départ des salariés, est actuellement négocié depuis le siège social du groupe Casino à Saint-Étienne, dans la Loire. Un crève-cœur pour les salariés de Gaël qui ont réclamé la délocalisation de ce PSE dans l’Ille-et-Vilaine. « Le 6 septembre, une réunion sera organisée entre les organisations syndicales et le groupe Casino pour trouver un accord », annonce Valérie Robert. La militante de Force Ouvrière en attend beaucoup : trois des quatre organisations syndicales (CFDT, FO, CFE-CGC et CGT) doivent au minimum se mettre d’accord, sans quoi l’entreprise aura le dernier mot. Ça sera ensuite à l’inspection du travail de statuer sur les conditions de départ, et les salariés recevront enfin leur lettre de licenciement.

Pour l’heure, sur le site gaëlite, « le cabinet Alixio est déjà venu à la rencontre des salariés. L’arrêt et la fermeture du site sont prévus d’ici novembre et décembre », ajoute la déléguée syndicale. Enfin, certains salariés pourraient partir grâce à des départs anticipés. « Il y a certaines conditions à remplir. Il faut avoir une promesse d’embauche avec un CDI à plein temps. Ils peuvent obtenir leur prime de licenciement », conclut Valérie Robert.

Photo : Valérie Robert, 59 ans, « souhaite partir sur une formation. J’aimerais devenir conseillère en réinsertion. »