Merdrignac: Le sujet des ordures ménagères reste sensible

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Au premier janvier 2023, votre contribution à l’enlèvement et à la gestion des ordures ménagères ne sera plus payée sous forme d’une redevance( REOM)  mais d’une taxe (TEOM),  collectée par les services fiscaux. Celle-ci est basée sur la valeur locative de votre logement.  Une décision actée le 4 octobre dernier par les élus de Loudéac communauté qui est loin de faire l’unanimité parmi la population. Pour le canton historique de Merdrignac,  les communes de Mérillac, Saint-Launeuc, Trémorel et Loscouët sur Meu, ne sont pas concernées puisque adhérentes du SMICTOM.

Pour expliquer le pourquoi de ce changement de braquet, Xavier Hamon président de Loudéac communauté et Yvon Le Jan vice président chargé de ce lourd dossier ont animé plusieurs réunions d’information sur tout le territoire. C’était le cas à Merdrignac devant un auditoire très réservé sur la question.

Pour ces élus communautaires, cette  décision permettra de rééquilibrer les comptes qui sont largement dans le rouge. En effet depuis 2017, ils relèvent un passif qui avoisine les 2 millions d’euros soit 320 000 € d’impayés par an, sachant qu’une personne sur cinq actuellement ne participe pas au financement du service :  11 % ne sont pas équipées de conteneurs (soit 2 640 foyers) et ne peuvent de fait pas être facturées, et 8 % ne payent pas leur redevance. Avec l’arrivée de la taxe, tous les foyers seront contraints de financer.

2023 année de transition

Pour autant, 2023 sera une année de transition dans l’attente de compléter la taxe par un volet incitatif  afin que chacun trie et réduise davantage sa production de déchets et ainsi contribue à contenir les coûts. Yvon Le Jan livre quelques chiffres éloquents notamment sur la valorisation des déchets. Chaque habitant du territoire « produit » 411 kg de déchets verts par an. En 2021, le coût de la collecte, du tri et du transport des déchets ménagers s’est élevé à 4 928 541 €. 38 072 tonnes de déchets ont été collectés pour 1 726 427 €. Le transport et le traitement de ces mêmes déchets ont  conduit à une dépense de 3 202 114 €.

Elargissant son propos à l’échelle de la Région, l’élu parle d’une collecte de 750 000 tonnes de déchets par an dont 350 000 tonnes sont exportées à Laval (Séché). Or dans quelques mois, l’enfouissement sera interdit et chaque région aura l’obligation de traiter sur place ses propres déchets. Cela implique des investissements énormes et des plans B à trouver rapidement.

Ce que vous allez payer

Pour en revenir au local et à l’estimation de la TEOM dès le 1er janvier 2023 pour une base locative inférieure à 1 166, la taxe ne dépassera pas 175 € (cela concerne 69 % des foyers). Pour une base locative comprise entre 1167 et 1 566,  le coût maximal sera de 235 € (23 % des foyers). Pour une base locative comprise entre 1567 et 1966, la facture ne dépassera pas les 295 € (6% des foyers). Enfin 50 logements seront taxés au maximum à 295 € car leur valeur locative est supérieure à 1967.

L’annonce de ces chiffres provoque des remous dans l’assistance et de nombreuses questions fusent dénonçant ce choix uniquement dicté par une logique comptable et sans concertation. D’autres regrettent que « les personnes seules et les bons élèves vont payer pour les autres. » D’autres encore attendent avec impatience la mise en place de la part variable  et le nombre de levées à venir.

On le voit, le sujet reste très sensible voire explosif.

La réunion d’information a été très suivie localement.

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