Trémorel: Le bras de fer continue autour du projet de méthanisation

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Pour la troisième fois consécutive et malgré les divers dépôts de permis de construire rectificatifs (6 depuis la demande initiale), le chantier de construction du méthaniseur à Milon en Trémorel est suspendu.

On imagine bien que c’est la désolation du côté de la SARL Breizh collectif énergies, porteuse du projet de Milon, qui a fortement investi pour cette réalisation. Malgré ses demandes répétées pour obtenir le feu vert et poursuivre les travaux déjà largement commencés, les derniers permis de construire ont été une nouvelle fois invalidés, le 12 avril dernier par le tribunal administratif de Rennes.

Pour l’association pour la sauvegarde de la vallée du Meu, c’est  « un nouveau revers pour la préfecture des Côtes d’Armor car pour la troisième fois en moins de 18 mois, le juge des référés du tribunal retoque ce projet dont les premières installations se situent à 38 mètres du Meu, et qui visiblement n’apporte toujours pas les garanties minimales en terme environnemental ».  Pour l’avocate de l’association maitre Emmanuelle  Julien Bon « l’accident de Châteaulin est encore prégnant et démontre à lui seul que le risque de pollution environnemental par ce type de projet est réél. Dans ce cas de Trémorel (NDLR : comme d’ailleurs dans celui du Bois de la Roche cf nos éditons du 27 mars et 3 avril) on semble répéter le même schéma : un projet à la toute proximité d’une rivière.. » A Trémorel, il s’agit du Meu desservant le bassin rennais en eau potable.

Pour l’association « il est grand temps, pour la préfecture, de revoir sa copie et d’accompagner les trois structures agricoles vers un projet plus sûr, dans un environnement beaucoup moins sensible. »

En attendant les passions s’exacerbent et un riverain membre de l’association, installé en production  bio à proximité du site, déclare être victime d’intimidations, voire de menaces anonymes répétées. Il a demandé à être mis sous protection de la gendarmerie, ce qui est désormais chose faite.

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