En 1940, Mireille Everaert-Dépinoy était réfugiée à Merdrignac

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Michel Hary, ancien président de Laur’art, association culturelle, se passionne de longue date pour l’histoire locale. En lisant la dernière page du journal « La Croix » en date du 21 juillet dernier, il découvre un article qui parle de Mireille Everaert-Dépinoy. Cette dame qui vient d’avoir 100 ans réside à Villeneuve d’Ascq, près de Lille. Elle était réfugiée à Merdrignac en 1940. Michel Hary s’est lancé sur ses traces et lance un appel en direction des personnes qui en connaîtraient plus sur cette (son) histoire. 

En mai 1940, dans la confusion la plus totale, fuyant l’occupant, des millions de Français démunis vont se trouver lancés sur des routes meurtrières. Dans ce contexte d’exode, marqué par la peur et la panique, de nombreux habitants en provenance du Nord trouvent refuge en Bretagne.

Le 21 juillet 2020, en dernière page du journal « La Croix » 1, les lecteurs prennent connaissance d’un précieux témoignage livré par une dame centenaire, aujourd’hui en résidence à Villeneuve d’Ascq, près de Lille, qui se souvient de Merdrignac au printemps 1940. Elle a tout juste 20 ans et s’appelle Mireille Dépinoy. Elle fait partie de toutes ces personnes éperdues qui ont brusquement perdu leurs repères.

De Tourcoing à Merdrignac

De Tourcoing jusqu’à Merdrignac, avec ses parents, Mireille fait la route en camion, un véhicule de l’usine où travaillait son père. « Une dame seule nous a accueillis chez elle, son fils était mort je crois » indique Mireille à la journaliste qui la rencontre. Elle précise également : « J’ai aidé mes parents comme je pouvais. Je nettoyais la maison, je m’occupais du potager, je faisais la lessive. Je rendais des services au village, à la boucherie…Nous sommes restés environ huit mois là-bas, c’était un très joli pays, très nature. J’ai gardé une affection particulière pour la Bretagne, j’y serais bien restée mais maman voulait regagner le Nord… »

De retour à Tourcoing, Mireille reprend le travail et fait la connaissance de son futur époux. Le mariage se déroule le 13 février 1943. Après la guerre, avec son mari Joseph Everaert, Mireille reviendra à Merdrignac à plusieurs reprises.

Non seulement, ce témoignage est précieux mais il suscite aussi une réelle émotion chez Michel Hary. « D’utiles informations nous sont communiquées mais il faut à présent compléter le tableau, fournir un éclairage supplémentaire dans les lieux qui restent encore dans l’ombre pour le moment » précise-t-il.

Des questions restent sans réponse

C’est pourquoi un appel est lancé aux personnes de 70 ans et plus qui ont eu la chance de connaître Mireille Evaraert-Dépinoy ou qui ont entendu parler d’elle, de ses enthousiasmes et de ses craintes. Le laurenannais invite ces personnes à tenter de répondre aux questions suivantes :  Qui était cette dame seule qui a offert l’hospitalité aux réfugiés ? Dans quelle boucherie et dans quels endroits de la commune des services ont-ils été rendus ? Avec qui Mireille avait-elle conservé des contacts après la guerre ? Et d’une manière générale, quelles traces garde-t-on d’elle à Merdrignac ?

Grâce aux bonnes volontés qui vont être déployées, Michel Hary se dit convaincu que « nous allons progresser, que nous allons réussir. Ce succès s’écrira au pluriel parce qu’il sera l’affaire d’une équipe désireuse de servir et de grandir. »

Ne perdons pas de vue que l’exode de 1940 rappelle des valeurs capitales qui sont les nôtres : accueil et hospitalité, services échangés et solidarité. Michel Hary se place, pour sa part, « à la disposition des uns et des autres, pour faire avancer les choses. »

 

Contacts : Michel Hary, tél : 06 77 41 41 45, mail : nicole.hary@gmail.com